Jeudi 27 Avril...J'ai bien cru qu'une fois de
Jeudi 27 Avril...J'ai bien cru qu'une fois de plus il faudrait reporter. Le stress, la fatigue. Pas moyen d'aboutir à un DVD qui fonctionne. Je m'acharne et aucun résultat (merci Justine d'ailleurs d'y avoir consacré ton temps) jusqu'à ce que je me rende compte qu'en cours la vidéo est visionnable..ouf.
Salle d'arts plastiques, tout est sombre, il fait chaud et j'ai le coeur déja battant. Les minutes passent, bientôt l'heure entière s'écoule. Le projet d'Angèle et Jenny vient nous le rappeller. Objet puissant, respirant, émouvant et visuellement frappant avec des photos dans le style de Nobuyoshi Araki. Je suis sous le charme. Justine passe après, moment d'émotion encore, je lui ai déja dit ce que j'en pensais je ne me vois pas en faire l'état ici, aux yeux de tout le monde. Très beau en tout cas, certaines photos sont troublantes. 17h20, la vidéo n'est toujours pas passée et l'heure tourne. Mes mains à l'habitude sèches deviennent moites et mon coeur bat la chamade. "Après le souffle" vient finalement en dernier, comme s'il devait être l'achèvement de quelque chose, ce qui colle tout à fait à la vidéo. Première visualisation, les pas commencent, s'intensifient, la musique s'infiltre en moi. Mon coeur bat comme un tambour de la première seconde à la dernière, c'est un peu le moment de vérité, le ratage ou la réussite. Dernières séquence de peinture. Silence, stoïcisme. Jack propose un deuxième visionnage, à ce moment même la sonnerie retentit et tel un troupeau de boeufs ambulants, nos chers camarades s'en vont cloches sonnantes sans mot dire. À quoi aurais-je pu m'attendre? Un petit groupe reste, et c'est bien l'essentiel, ce sont les gens que j'aime. Deuxième visionnage, j'ai les larmes aux yeux, je vois ma vie défiler à l'écran et c'est fort, très fort. Les compliments du prof résonnent très fort dans ma tête mais surtout certaines réflexions. Ce n'est pas de la fierté que j'éprouve, je n'ai pas assez de recul et à vrai dire je ne sais pour quoi avoir de la fierté. Le mot maturité est le mot le plus fort qui s'échoue contre mes tampes. Non pas par narcissisme intellectuel mais plutôt par espoir que je pourrai faire quelque chose avec ce cerveau, dans la vidéo. Je retiens mes larmes, et je ne suis pas le seul. Je crois que c'est une réussite, tout au moins réussite avec mes propres angoisses, réussir à les figer et les enfermer dans un projet, c'est ce que tout le monde voudrait peut-être faire...
Merci à ma perle.