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Etirez-moi la prunelle des yeux pour que je vois aussi loin que je veux...
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10 décembre 2007

Vibration

bjork_1995_post_17

C'est comme si je t'en voulais de partir si loin. Rancoeur amère, mais rancoeur amoureuse.
Comme si je me sentais abandonné, soudainement si fragile de ton absence imminente.
Pour combien de temps, combien de jours et de mois, sans te voir, te sentir, te toucher.
Seul sur le quai d'une gare où je n'ai pas été, où je n'irai pas pour t'accompagner, par peur de faiblir au moment crucial de l'au revoir. Certes, pas de l'Adieu. Une craquelure dans le doux souvenir enfantin de nos 11 ans. À vélo sur les sentiers de nos amours, qu'irai-je respirer si ce n'est l'air du rien?
Pourquoi si tôt, pourquoi si vite? En ces temps perdus, fuyons pourvu que l'on revienne forts et sereins.
Je n'ai qu'à te dire, de tout mon coeur, que vibre en moi le fil aigu du "nous" éternel.

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